Le Kamouraska ravitaille son monde

Un frigo communautaire à New York
Un frigo communautaire à New York, photo : Michael M. Santiago/Getty Images

Depuis la mi-juillet, la population du Kamouraska peut mettre la main sur fruits, légumes et produits de boulangerie offerts gratuitement dans deux réfrigérateurs communautaires, l’un à Saint-Pascal et l’autre à La Pocatière.

« Le projet se passe encore mieux qu’on le pensait », nous dit la directrice générale de la banque alimentaire Moisson Kamouraska, Mireille Lizotte, au téléphone. Ce nouveau service, mis en œuvre par l’organisme et ses partenaires de l’Unité Alimentation du Kamouraska, vise tant à contrer la pauvreté en favorisant l’accessibilité à une variété d’aliments frais qu’à réduire le gaspillage grâce au partage et à l’échange de nourriture. Mme Lizotte tient à souligner que l’idée est née des gens de la région.

Tout le monde est invité à se ravitailler dans les frigos – de façon raisonnable, bien sûr, en pensant aux autres. Les personnes ayant fruits, légumes ou pains en surplus à la maison sont conviées à les donner; ces victuailles pourraient faire le bonheur d’autrui.

 

Le frigo communautaire de Kamouraska
Le frigo communautaire de Kamouraska, crédit photo : Moisson Kamouraska
Et au besoin, Moisson Kamouraska contribue à remplir les frigos avec ses propres denrées. « On a la chance d’avoir des producteurs maraîchers dans la région qui nous donnent leurs surplus, donc ce sont des frigos 100 % produits locaux », se réjouit la directrice de la banque alimentaire. Par ailleurs, les personnes qui auraient besoin d’un dépannage plus substantiel trouveront l’information nécessaire sur les lieux.

L’initiative compte même une deuxième phase à venir : quatre réfrigérateurs collectifs accessibles à l’année trouveront place dans des jardins communautaires de municipalités kamouraskoises plus défavorisées. Ils se voudront en outre éducatifs, car ils proposeront aussi des recettes en fonction de leur contenu.
 
« C’est un beau partenariat communautaire porteur d’avenir », avait dit Mme Lizotte plus tôt cet été, dans une entrevue au journal Le Placoteux.

 

 

Dans la foulée de la Fab Région

Qu’un tel projet à vocation sociale et écologique voie le jour au Kamouraska n’est pas étonnant, le Bas-Saint-Laurent étant devenu en 2020 la première Fab Région du Canada. Le Kamouraska s’engage ainsi à produire localement au moins 50 % de sa consommation alimentaire, énergétique et manufacturière d’ici 2054.

Le Bas-Saint-Laurent s’est donc joint notamment à Boston, à Barcelone, à Paris, à Amsterdam et à Shenzhen dans le réseau Fab City, constitué de 38 villes et régions du monde qui se sont unies pour protéger l’environnement et l’avenir et connectées afin de se transmettre pratiques et solutions éprouvées en matière d’autonomie.

Écoutez une entrevue avec Hugo Latulippe à l’émission Pénélope, au sujet de la Fab Région du Bas-Saint-Laurent.

 


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