La machine d'Anticythère
La machine d'Anticythère, crédit photo : Louisa Gouliamaki AFP via Getty Images
La machine d’Anticythère a été retrouvée en 1901 dans une épave, près de l’île d’Anticythère, en Grèce. Sa création datant d’environ un siècle avant Jésus-Christ porte à croire qu’il s’agirait du plus vieil exemple de l’utilisation d’engrenages chez l’être humain.
Jusqu’à tout récemment, le mécanisme et son utilisation étaient entourés de mystère, d’autant plus que les archéologues s’étonnaient qu’un tel objet puisse être aussi vieux en raison de sa complexité. Dans une nouvelle étude publiée le 12 mars, des scientifiques de l’University College of London (UCL) affirment que la machine d’Anticythère était très probablement une sorte de cadran sophistiqué pour étudier les planètes et leur déplacement.
Selon l’étude en question, c’est une découverte qui « défie toutes les préconceptions sur les capacités technologiques des Grecs anciens ». Plusieurs spécialistes travaillent actuellement à reproduire la machine afin de confirmer la nouvelle théorie des scientifiques britanniques. De nombreuses questions restent tout de même sans réponse, surtout en ce qui concerne l’identité de son créateur ou de sa créatrice et l’utilité de l’objet pour le peuple grec.
La pile électrique de Bagdad
La pile électrique de Bagdad, crédit image : Wikimedia Commons
La pile électrique de Bagdad est un curieux vase datant du troisième siècle avant Jésus-Christ. Il doit son nom à son contenu, qui regroupait presque tous les éléments nécessaires à la création d’une pile électrique.
Même si l’objet est bel et bien une relique, la théorie d’une pile électrique aussi vieille est bien sûr très controversée. Les spécialistes s’entendent généralement à dire que la nature des matériaux utilisés dans le vase s’apparente à ceux d’une pile par simple coïncidence et qu’il s’agirait probablement d’un objet commun, comme une poterie d’entreposage pour le papyrus.
Un faible courant électrique peut être produit par le contenu du vase, ce qui fait aussi en sorte que certaines personnes ont spéculé qu’il aurait pu être utilisé afin de plaquer de l’or ou de l’argent sur d’autres objets à l’aide du principe de galvanoplastie.
Les véhicules de guerre d’Abydos
Les véhicules de guerre d’Abydos, crédit photo : Wikimedia Commons
Sans être étranges en tant que tels, plusieurs hiéroglyphes d’Abydos tracent un lien très curieux entre l’Égypte antique et notre époque. Il s’agit d’une série de dessins dont l’année de création est estimée à environ 1200 ans avant Jésus-Christ. Leur particularité, c’est que certains symboles ressemblent à s’y méprendre à un hélicoptère, à un char d’assaut ou même à un avion.
Heureusement, les égyptologues sont généralement assez catégoriques sur le « mystère » en question : il s’agirait d’un simple exemple de paréidolie, ce phénomène qui pousse naturellement notre cerveau à voir des formes qui nous sont connues. C’est le même principe qui donne l’impression que les nuages ont parfois des formes d’objets, d’animaux ou de visages.
Le peuple égyptien de l’Antiquité n’avait donc certainement pas la capacité de voir le futur, peu importe ce qu’en disent les théories les plus farfelues!
Les lignes de Nazca
Les lignes de Nazca, crédit photo : Martin Bernetti, AFP via Getty Images
Les géoglyphes de Nazca ont été créés il y a plus de 1500 ans, avant d’être redécouverts en 1927. Il est bien difficile de les apercevoir du sol, mais ces dessins qui font chacun plusieurs dizaines de mètres sont bien visibles à partir d’un avion ou d’une plateforme surélevée.
Les théories sont nombreuses sur leur signification et la méthode utilisée pour tracer ces grands dessins n’est pas connue avec certitude. La création de ces œuvres titanesques sans une vue aérienne devait s’avérer relativement complexe pour les Nazcas, même en utilisant des techniques de quadrillage à partir du sol.
De nouveaux géoglyphes ont été retrouvés depuis la découverte originale, comme en 2019 où 143 lignes Nazcas ont été repérées. Selon les archéologues, ces dessins représentent les divinités du panthéon des Nazcas.
L’homme de Tollund
L'homme de Tollund, crédit photo : Sven Rosborn - Wikimedia Commons
Le corps pétrifié de l’homme de Tollund est certes moins mystérieux que d’autres éléments de cette liste, mais il mérite tout de même notre attention. Retrouvé au Danemark en 1950 dans la tourbière de Tollund, on estime qu’il y a été jeté de deux à quatre siècles avant Jésus-Christ.
Le visage de l’homme exécuté par pendaison a été parfaitement préservé par la tourbière, ce qui permet de distinguer sans difficulté ses traits, son chapeau, la corde à son cou et même ses poils de barbe. Les archéologues estiment qu’il aurait été exécuté lors d’un rituel.
Plus de 500 autres corps du genre ont été retrouvés dans les tourbières du Danemark, mais celui de l’homme de Tollund reste le plus connu.