Des personnages controversés bientôt de retour sur Twitter?

Steve Bannon, Elon Musk et Donald Trump.
Photo : Brendan Smialowski / AFP via Getty Images

ICI EXPLORA

« L’oiseau est libéré », s’exclamait Elon Musk sur Twitter, jeudi, après avoir pris le contrôle du réseau social qu’il a acquis pour la somme de 44 milliards de dollars. Selon la presse américaine, l’homme d’affaires assumera prochainement le rôle de PDG de l’entreprise et il pourrait maintenir sa promesse d'annuler certaines suspensions permanentes de comptes distribuées ces dernières années par le réseau social. 

Le compte de Kanye West est d'ailleurs de nouveau actif, après avoir été suspendu plus tôt ce mois-ci en raison de certains propos antisémites. En fin de journée vendredi, Elon Musk affirmait toutefois n'avoir eu aucun rôle à jouer dans le retour du célèbre rappeur sur Twitter.

Voici quelques-uns des autres personnages controversés qui pourraient bientôt réapparaître dans la twittosphère.


Donald Trump

Donald Trump

Photo : Alex Wong / Getty Images

C’est la question qui brûle toutes les lèvres : l’ancien président américain choisira-t-il de revenir sur la plateforme si la possibilité se présente? En avril dernier, il a affirmé vouloir rester sur son propre réseau, Truth Social, même si Twitter venait à être acquis par Elon Musk.

L’homme d'affaires a toutefois laissé entendre à maintes reprises qu’il pourrait de nouveau se présenter aux élections présidentielles américaines en 2024, ce qui pourrait l'inciter à faire un retour sur le réseau social pour augmenter sa visibilité et rallier ses troupes.

Il avait été banni en janvier 2021 à la suite de ses publications en lien avec l’assaut du Capitole. Ses gazouillis remettaient alors en doute la légitimité des élections et ses propos ont été perçus par de nombreux spécialistes comme une forme d’incitation à la violence.

D’autres personnalités controversées de l’entourage de Donald Trump pourraient aussi faire un retour sur la plateforme : la politicienne conspirationniste Marjorie Taylor Green, l’ancien conseiller stratégique de la Maison-Blanche Steve Bannon (actuellement en appel d’une sentence de prison pour avoir refusé de coopérer avec l’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole) et Roger Stone, un ancien allié politique du 45e président.

 

Alex Jones

Alex JonesPhoto : Sergio Flores / Getty Images

L’animateur de radio conspirationniste a été banni de Twitter en 2018 pour ses propos qualifiés « d’abusifs » par l’entreprise

L’adepte de théories du complot vient d’ailleurs d’être condamné à verser 1 milliard de dollars aux familles des victimes de la fusillade de Sandy Hook pour ses propos diffamatoires sur différentes plateformes; il qualifiait notamment la tragédie qui a fait 28 morts de mise en scène orchestrée par « l’État profond ». 

 

David Duke

David Duke

Photo : HO / AFP via Getty Images

L’ancien dirigeant du Ku Klux Klan, une organisation ouvertement raciste à l’histoire extrêmement violente, a été banni de Twitter en juillet 2020 après 11 ans sur la plateforme.

Le réseau social n’a pas précisé quelle publication avait mené à la décision de bannir ce personnage controversé, mais l’entreprise a tout de même précisé qu’elle ne tolérait pas la « promotion de la violence ou les attaques et les menaces envers d’autres personnes » sur sa plateforme.

L’homme de 72 ans a souvent été pointé du doigt pour ses propos racistes, antisémites, misogynes ou homophobes et ses liens étroits avec des groupes néonazis.

 

Milo Yiannopoulos

Milo Yiannopoulos

Photo : Lisa Maree Williams / Getty Images

En 2016, le polémiste d’extrême droite a été banni pour son rôle au centre d’une campagne de harcèlement misogyne et raciste contre les actrices de la recréation de 2016 du film SOS fantômes.

Le personnage fait partie des premières figures de proue de la droite alternative (alt-right) britannique, un mouvement d’extrême droite camouflé sous un nom plus modéré.

 

Mike Lindell

Mike LindellPhoto : Mandel Ngan / AFP via Getty Images

L’homme d'affaires connu pour son entreprise qui fabrique des oreillers (MyPillow) et son soutien indéfectible envers Donald Trump a été banni de Twitter en janvier 2021 pour avoir alimenté les théories du complot concernant la défaite électorale de l’ancien président américain.

Il a tenté de contourner cette suspension permanente en mai 2022 en créant un nouveau compte, mais le réseau social a rapidement supprimé celui-ci.

En plus de la controverse générée par les propos du PDG de MyPillow, l’entreprise a aussi été la cible de procédures judiciaires et de recours collectifs pour ses publicités qualifiées de mensongères.

 

David Icke

David Icke

Photo : Christopher Furlong / Getty Images

En novembre 2020, Twitter a banni ce théoricien du complot britannique après qu’il eut utilisé la plateforme à de nombreuses reprises pour propager de fausses informations sur la COVID-19.

En plus de certains propos antisémites, le polémiste affirmait notamment que les tours donnant accès à la technologie 5G contribuaient à propager le virus.

 

Martin Shkreli

Martin Shkreli

Photo : Drew Angerer / Getty Images

L’ancien gestionnaire de fonds d’investissement a été suspendu de Twitter de manière permanente en janvier 2017 pour avoir harcelé la journaliste indépendante Lauren Duca sur le réseau social après le refus de celle-ci de l’accompagner à l’inauguration de Donald Trump.

Il aurait notamment changé sa photo de profil et sa bannière pour des images de la journaliste et publié des photomontages de cette dernière.

Martin Shkreli est surtout connu pour avoir augmenté de manière scandaleuse le prix du Daraprim, un médicament pour traiter la toxoplasmose souvent utilisé par des personnes aux prises avec le VIH. Il a par la suite été accusé de fraude et condamné à sept ans de prison en 2018, avant d’être libéré sous condition en mai dernier.


Pour l'instant, rien ne confirme que ces personnalités seront de retour sur Twitter , mais les débats font tout de même déjà rage sur les réseaux sociaux depuis que l’acquisition de Twitter par Elon Musk s’est officialisée. 

Certaines personnes qualifient l’idée d'annuler les suspensions comme un progrès en matière de liberté d’expression, mais beaucoup d’autres s’inquiètent de la propagation des idéologies haineuses sur Twitter, et ailleurs, si de tels propos étaient dorénavant permis sur le réseau social.