Périlleux, l'automne des pèlerins

Périlleux, l'automne des pèlerins

Nature sauvage

En moyenne, un faucon pèlerin adulte sur quatre périt chaque année. Si les causes de mortalité sont diverses, les conditions météorologiques au cours de la migration automnale seraient cruciales pour la survie de ce faucon (Falco peregrinus).

En effet, une étude canadienne vient de déterminer que les conditions atmosphériques lors des déplacements saisonniers expliquent 35 % de la variation du taux de survie annuel des faucons pèlerins. En revanche, le temps qu’il fait au cours de la migration printanière a peu ou pas d’influence sur ce taux, révèle l’étude. Pourquoi? La réponse réside probablement dans le choix de la route qu’empruntent les faucons à l’automne.

Pendant leur voyage entre l’Arctique et l’Amérique du Sud, ces derniers traversent de grandes étendues d’eau, comme le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes, à une époque où les ouragans font rage. Les événements climatiques extrêmes feraient augmenter la dépense énergétique de ces rapaces tout en réduisant leur succès à la chasse. Au printemps, les faucons survolent de plus modestes plans d’eau et seraient conséquemment moins vulnérables aux aléas de la météo.

« De plus, nous croyons que leur condition physique [printanière] est meilleure après leur séjour en Amérique du Sud », explique l’un des auteurs de l’étude, Jean-François Therrien, de l’Université Laval, qui a participé à l’analyse d’un suivi de 264 faucons pèlerins pendant 27 ans. Le faucon pèlerin est reconnu comme l’oiseau de proie le plus rapide du monde en piqué. Son statut est précaire au Canada.