Des experts proposent d’alléger le processus de stérilisation des sondes que nous envoyons sur Mars, sous le prétexte que, de toute façon, il est impossible d’éliminer 100 % de nos bactéries. Autrement dit : il y a peut-être déjà de la vie sur Mars — et c’est nous qui l’avons envoyée.
Bien que cette crainte d’une « contamination » remonte aux années 1960, les progrès récents de la bactériologie ont démontré à quel point certains micro-organismes sont beaucoup plus résistants que nous le soupçonnions.
En conséquence, les Règles de protection planétaire, instaurées en 1967, seraient désuètes, selon Dirk Shulze-Makuch, astrobiologiste dans l’État de Washington. Surtout, elles nuisent à la recherche : il en coûte si cher de stériliser à l’extrême une sonde spatiale qu’on n’a plus les moyens d’y ajouter des expériences complexes visant, par exemple, à creuser plus en profondeur dans le sol martien pour y trouver de la vie.