Vendredi à 20 h, la journaliste Evelyne Charuest nous accueille dans sa famille, qui tente de vivre quotidiennement sans plastique. La nouvelle série Ciao plastique! nous montre de près les embûches, les découvertes et les compromis qu’amène un tel mode de vie. Si vous voulez vous mettre aussi au défi, voici une petite liste pour vous aider à réduire votre consommation de plastique à la maison.
La semaine dernière, le blogue d’ICI Explora dressait un portrait des ravages causés par le plastique sur nos océans. Le défi à relever est colossal et dépendra fortement des grandes industries polluantes et des normes environnementales, mais chaque personne a aussi le pouvoir de contribuer à sa manière pour préserver l’environnement. Parfois, il suffit de savoir par où commencer.
Acheter en vrac
Les produits que l’on achète pour se nourrir sont une grande source de gaspillage du plastique. Souvent superflus, les emballages et les pellicules se retrouvent rapidement à la poubelle. Les épiceries qui vendent en vrac n’ont rien de nouveau, mais elles gagnent en popularité et elles peuvent réduire ce type de gaspillage. Si vous habitez dans un grand centre urbain, il y a de bonnes chances qu’il y en ait une relativement près de chez vous.
Le principe d’une épicerie qui vend en vrac est assez simple : au lieu d’acheter des produits préemballés, vous apportez vos propres contenants réutilisables pour transporter et conserver vos achats. En évitant d'emballer les produits individuellement après les avoir reçus, le commerce limite le gaspillage du plastique et du carton. Dans certaines de ces épiceries, on peut aussi se procurer des produits d’hygiène, comme du shampooing, du savon ou même du détergent, en vrac.
Dans les grandes épiceries comme dans les petits marchés, vous pouvez aussi choisir d’opter pour des fruits et légumes non emballés ou des produits avec un emballage compostable pour encourager les commerces à changer leurs habitudes.
Utiliser des contenants réutilisables pour les lunchs
Faites la guerre aux sacs à sandwich! Il n’est pas ici question de se débarrasser des contenants réutilisables en plastique que vous possédez déjà, mais au moins d’éviter les emballages jetables. De plus, si vous achetez des produits vendus dans des contenants refermables, comme des sauces ou des confitures, pourquoi ne pas utiliser ceux-ci pour transporter vos lunchs?
Lorsque vous allez chercher de la nourriture au restaurant ou au café du coin, il est aussi possible d’apporter vos propres contenants pour les repas et les boissons. La plupart de ces commerces devraient être ouverts à y mettre vos achats. C’est aussi une bonne idée de laisser une tasse, un contenant réutilisable et des ustensiles au travail, en cas de commande imprévue au restaurant ou à la cafétéria. Cependant, il faudra attendre la fin de la pandémie avant d’utiliser cette option, pour des questions sanitaires...
Cette pratique nécessite un petit effort de plus par la suite pour nettoyer les contenants, mais c’est l’environnement qui vous remercie.
Bien choisir ses vêtements
Une majeure partie des fibres synthétiques utilisées pour confectionner les vêtements sont faites de plastique. C’est notamment le cas du polyester, du nylon et de l’acrylique. Ces matières font très souvent partie des vêtements modernes, et les minuscules fibres qui les composent se retrouvent petit à petit dans l’environnement.
Pour limiter cette forme de pollution, il est possible de se procurer des vêtements faits avec des fibres naturelles, telles que le coton, la laine, le lin ou la soie. Il faut prêter attention aux étiquettes des vêtements achetés, car il est aussi très commun que des fibres naturelles et synthétiques soient mélangées dans un même produit.
Laisser tomber les objets de plastique superflus
Est-ce qu’une paille est vraiment nécessaire pour votre boisson? Avez-vous réellement besoin d’ustensiles et d’un sac en plastique pour votre commande au restaurant? Plusieurs choix quotidiens peuvent permettre d’éviter l’utilisation des matières plastiques. Parfois, simplement se demander si une chose est essentielle ou non peut vous amener à réduire ce type de gaspillage.
En plus du plastique qui peut se retrouver dans la nature (et dans le nez d’une tortue), pensons à l’empreinte écologique de tels produits : une paille fabriquée en Chine aura voyagé en bateau ou en avion, puis en camion et en voiture avant d'atterrir dans votre verre, pour finir à la poubelle après seulement quelques minutes d’utilisation.
Opter pour des produits réutilisables
Beaucoup de produits du quotidien sont conçus pour être jetés après une seule utilisation, mais dans bien des cas, ils existent aussi sous une forme réutilisable.
Les rasoirs jetables sont majoritairement composés de plastique. Il est possible de plutôt utiliser des rasoirs avec des têtes remplaçables, mais si l'on veut réellement limiter le gaspillage du plastique, les rasoirs à l’ancienne sur lesquels on change les lames sont sans doute la meilleure option.
Les tampons et les serviettes hygiéniques possèdent aussi leur lot de plastique. Des options plus écologiques, comme la coupe menstruelle et des serviettes hygiéniques réutilisables, sont offertes pour les femmes qui veulent faire un choix vert. Pour les couches, c’est la même chose. Les couches lavables ne datent pas d’hier et elles peuvent même représenter un certain avantage économique à long terme!
Pour ceux et celles qui ont des machines à café qui utilisent des capsules, il est parfois possible d’acheter une capsule réutilisable que l’on remplit de café moulu, selon le fabricant. Pour les capsules jetables, certaines sont en aluminium, d’autres en plastique. Dans les deux cas, il faut aussi s’assurer de bien les rincer et de les mettre au recyclage après leur utilisation.
Si vous achetez des porte-soie dentaire jetables, ces petits manches de plastique qui tiennent la soie dentaire pour votre nettoyage quotidien, sachez qu’un outil existe pour effectuer le même travail sans ensuite jeter tout ce plastique. Les porte-soie réutilisables permettent d’utiliser son propre fil dentaire en l’enfilant autour de l’outil. Il y a aussi toujours la bonne vieille méthode de l’enroulement du fil dentaire autour de ses doigts : moins pratique, mais plus écologique.
Avec ces différents exemples, vous comprenez que les options pour réduire le gaspillage du plastique sont multiples, et certaines sont plus complexes que d’autres. Le plus gros changement provient de la transformation de son mode de consommation, et ce n’est certainement pas quelque chose qui se fait en un simple claquement de doigts.
Dans Ciao plastique!, Evelyne Charuest tente de changer complètement son mode de vie, mais au quotidien, c’est chaque petit effort qui peut porter ses fruits!