Il y a 110 ans, le RMS Titanic disparaissait sous les eaux de l’Atlantique Nord, au large de Terre-Neuve, après avoir percuté un iceberg. La tragédie qui a fait environ 1500 morts est l’une des plus connues de l’histoire maritime, mais certains mythes persistants entourent l’événement.
Pour mieux différencier certains mythes de la réalité, nous avons analysé quelques croyances populaires qui concernent cette catastrophe.
Le Titanic tentait-il de battre un record de vitesse?
L’idée que le Titanic tentait de battre un record de vitesse lors de sa traversée de l’Atlantique est assez répandue, mais il s’agit d’un mythe.
Le navire allait sans doute plus vite qu’il aurait dû lors de sa collision avec l’iceberg qui a éventré sa coque, mais, selon la BBC, certaines chaudières du navire n’étaient pas actives lors du naufrage. Le Titanic ne se déplaçait donc pas à pleine vitesse.
Le trajet emprunté n’était pas non plus le plus court, puisque le capitaine et son équipage n'étaient pas du tout pressés par l’idée de devoir battre un quelconque record de vitesse.
Le capitaine du Titanic s’est-il laissé couler avec son navire?
Le Titanic était dirigé par l’illustre capitaine Edward Smith, un Britannique dont la renommée n’était déjà plus à faire.
Le film de James Cameron le montre comme restant à la barre de son bateau jusqu’à la fin, vraisemblablement dans un désir d’assumer la pleine responsabilité de la catastrophe et de couler avec son navire.
Une coupure d'un magazine de 1912 illustre ce qui serait les derniers moments du capitaine. Photo : Hulton Archive / Topical Press Agency / Getty Images
Il s’agit là d’une simple interprétation du réalisateur, puisque les derniers moments d’Edward Smith sont en fait entourés de mystère.
Certaines personnes ayant survécu à l’événement ont affirmé l’avoir vu nager dans les eaux glacées pour sauver un bébé, avant de se laisser submerger. D’autres sont plutôt d’avis qu’il aurait utilisé un revolver pour mettre fin à ses jours, ou qu’il n’aurait tout simplement jamais quitté le navire.
Il est donc impossible de déterminer avec certitude si Edward Smith s’est bel et bien laissé couler avec son navire.
Les personnages principaux du film Titanic, Jack Dawson et Rose DeWitt Bukater, sont-ils basés sur de vraies personnes?
Jack Dawson et Rose Dewitt Bukater sont des personnages créés de toutes pièces par James Cameron pour le film.
Leonardo DiCaprio et Kate Winslet dans le Titanic. Photo : Hulton Archive / Getty Images
Le duo était une bonne manière pour James Cameron d’illustrer la disparité entre les classes sociales sur le navire. Il s’est inspiré de l’artiste Béatrice Wood pour définir le personnage de Rose, mais celle-ci n’a jamais mis les pieds sur le Titanic.
Ironiquement, un Irlandais du nom de Joseph Dawson faisait partie de la vraie liste des passagères et passagers du navire, mais James Cameron a affirmé ne pas avoir été conscient de cela lorsqu’il a choisi le nom du personnage incarné par Leonardo DiCaprio.
Le navire le plus proche a-t-il ignoré les appels à l’aide du Titanic?
Après avoir percuté un iceberg, l’équipage du Titanic a rapidement envoyé des appels de détresse, mais le SS Californian, à quelques kilomètres seulement, n’a jamais répondu.
Le soir du 14 avril, après des échanges peu courtois entre le Titanic et le Californian, le radiotélégraphiste du second navire a terminé son quart de travail et quitté ses outils de communication jusqu’au matin. Une scène coupée du film de James Cameron illustre cet événement.
Le Californian aurait sans doute pu contribuer à sauver plus de vies, mais selon l’auteur Parks Stephenson, un expert des naufrages, le radiotélégraphiste n’est pas à blâmer et l’arrivée du navire n’aurait sans doute pas permis d’éviter la tragédie.
Les personnes en première classe avaient-elles plus de chances de survivre au naufrage?
Le Titanic était séparé en trois classes qui regroupaient les passagers et les passagères selon leurs moyens financiers. Les compartiments réservés aux membres de la première classe avaient généralement un meilleur accès aux bateaux de sauvetage et aux sorties.
En plus d’être moins bien situés, les compartiments des deuxième et troisième classes étaient moins spacieux et plus peuplés. Lors de l’évacuation, la foule dans ces secteurs était donc dense et il était probablement plus difficile de se diriger rapidement vers les bateaux de sauvetage.
Les statistiques sont évocatrices : le taux de survie était de 62 % pour les personnes en première classe, de 41 % pour celles en deuxième classe et de seulement 25 % pour les passagers et les passagères de troisième classe.
Les riches avaient donc bien plus de chances de s’en sortir que les membres des classes moins fortunées.
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