Stéphane Rousseau nous parle de sa passion pour les animaux

L'humoriste Stéphane Rousseau

Au petit écran, Stéphane Rousseau prête sa voix à La vie secrète des animaux, une toute nouvelle série animalière diffusée exclusivement sur ICI Explora. Pour l’humoriste aux multiples talents, c’est un travail nouveau qui rejoint des intérêts qu’il avait peu abordés dans sa carrière sur scène jusqu’à maintenant.

Alimentée par des documentaires, des voyages et sa relation avec son chien Banksy, la fascination de Stéphane Rousseau envers les animaux qui peuplent notre planète dure depuis de nombreuses années : il les dessine, les observe, les écoute... Nous avons discuté avec lui afin de mieux comprendre cette passion.


La vie secrète des animaux, c'est une première série animalière pour toi. Qu'est-ce qui t'a convaincu d'y prêter ta voix?

SR : Je n’ai jamais travaillé sur une série animalière auparavant. J’étais  content qu’on pense à moi pour ce projet, parce que je n’avais jamais fait de narration non plus. C’est un beau « trip ». J’apprends en même temps que je travaille; j’ai beaucoup du plaisir. C’est bien encadré, bien écrit, donc c’est plaisant à faire! 

J’ai aussi apprécié le fait qu’il y avait de l’humour derrière la série et que le côté explicatif est fait par des spécialistes du Zoo de Granby. Je ne voulais pas m'occuper du côté trop sérieux de la chose. C’est un beau petit mélange d’information et d’humour.

D’où vient ton intérêt pour le monde animal?

SR : Mon père aimait beaucoup les animaux, même s’il les chassait; je l’ai accompagné assez souvent dans le bois ou à la pêche. Ça me donnait l’occasion d’observer, d’être en contact direct avec la faune. Je passais beaucoup de temps dans le bois, avec mon père ou mes amis. 

On était au Vermont, il y avait quand même une faune animalière assez dense; on y voyait des aigles, des perdrix, des lapins, des chevreuils, des renards, des lynx… Ça m’a passionné quand j'étais assez jeune, et les émissions animalières me faisaient aussi rêver étant petit. Que ce soit des émissions sur l'univers sous-marin ou des émissions qui nous emmenaient au fin fond de la savane, j’aimais ça.

Quand j’ai passé énormément de temps en France, j’en regardais beaucoup. Ça me fascinait. Aujourd’hui, quand je regarde les documentaires de la BBC avec mon fils, je suis toujours choqué de voir l’état de la planète et comment cela affecte nos petites bêtes.

Des documentaires qui sont beaux à voir, mais qui permettent aussi de nous sensibiliser! 

SR : Oui, on le voit bien ces dernières années, c’est beaucoup moins jojo, moins amusant. On voit que les habitats rapetissent, que les conditions sont extrêmes. Beaucoup d’animaux sont voués à mourir, à disparaître. Ces grands reportages animaliers sont peut-être les seuls souvenirs qu’on aura de certaines espèces.

Es-tu un adepte de la série Planète Terre et de David Attenborough? 

SR : Oui! J’adore sa voix, il nous prend aux tripes et on le suit là-dedans. C’est fabuleux, les images sont magnifiques, grandioses, mais ça nous pousse aussi à réfléchir à l’avenir qui est très proche et très inquiétant. 

La vie secrète des animaux, c’est une série plus légère, plus divertissante. Est-ce que tu as eu du mal à parler avec humour des animaux compte tenu du contexte?

SR : Non, parce qu’il y a toujours quelque chose de drôle avec les animaux! Pour La vie secrète des animaux, la difficulté, c’était de me concentrer à faire des gags que sur les animaux, car parfois j’avais aussi une tendance à faire des blagues sur les intervenants du zoo! 

En ce moment, je regarde mon chien qui vient de se faire tondre et je le trouve vraiment amusant! J’ai toujours trouvé ça drôle. Il y a bien des choses qui viennent m’amuser chez les petites bêtes.

As-tu un animal préféré? 

SR : Comme le mien est assis à côté de moi, ce serait bien embêtant de dire autre chose : le chien! C’est un animal à part quand même. C’est un fidèle compagnon, il a un amour inconditionnel dans les yeux et c’est dur d’y résister! 

Mais c’est aussi beaucoup de travail, et heureusement que ma chérie est aussi folle de lui, encore plus que moi, car à -30 degrés, on n’a pas toujours envie de sortir le petit cabot! 

On te connaît comme humoriste, comme acteur, mais depuis quelques années, tu t’adonnes aussi à la peinture avec tout autant de talent. Ton chien qui s'appelle Banksy, c’est justement une belle représentation du lien entre deux de tes passions : l’art et les animaux.

SR : Son nom vient de mon amour pour l’artiste [Banksy]. Je suis beaucoup d’artistes d'art urbain, je suis vraiment très féru de ça. Banksy, je trouvais que c’était un nom fun et en même temps ça intriguait beaucoup les gens, donc je pouvais leur parler de l’artiste un petit peu et leur faire découvrir. Il y en a beaucoup qui se trompent et qui l'appellent Banc de scie ou Bansky, mais ça c’est complètement autre chose! Beaucoup de gens ont du mal avec ce nom.

Banksy, l’artiste, est tellement percutant, il s’est inspiré de Blek le rat, un Français qui utilisait beaucoup les rats dans ses œuvres. C’est quelque chose qui revient chez Banksy, et moi aussi j’ai tendance à mettre des animaux constamment dans mes peintures. 

Souvent, ils sont inventés, mais je m’inspire aussi de la nature. Pendant 25 ans, j’habitais dans le fin fond des bois à Sainte-Adèle, j’incorporais dans mes peintures les petits visiteurs qui venaient me voir. Ça m’a toujours inspiré. J’aime les intégrer dans mes œuvres et mélanger ça avec nous autres, les bipèdes.

Comment décrirais-tu ton processus créatif?

SR : Nous sommes des animaux qu’on le veuille ou pas, et moi, mon instinct, c’est le truc qui m’a guidé au long de toute ma carrière, que ce soit sur scène ou au cinéma. Je suis un acteur d’instinct. Je joue beaucoup avec ça.

La direction de ma carrière, j’y vais beaucoup à l'instinct, je vais là où le vent me mène. Je me sens près de mes racines. Souvent, les gens regardent mes œuvres et voient des choses qui évoquent l’art des Premières Nations, très près de la nature aussi. 

C’est peut-être quelque chose qui me vient de mon père, quand j’étais dans le bois avec lui et qu’on se promenait en nature.

Et cet instinct qui guide la direction de ta carrière, est-ce qu’il te pousse à explorer plus longuement le documentaire animalier dans le futur?

SR : On est loin d’avoir terminé La vie secrète des animaux, il y a quand même 20 émissions et on y va à un rythme très cool, mais pourquoi pas? On verra bien ce que l’avenir nous réserve! 

Qu’est-ce qui t’occupe le plus en ce moment?

SR : Je viens de me trouver un atelier à Montréal et je suis très heureux de ça puisque je n’en avais plus depuis que j’ai vendu ma maison avec mon atelier! Je me retrouvais avec une petite pièce dans mon appartement du Plateau, ce qui était rudimentaire et tout petit. Je me suis trouvé un espace plus grand que je vais aménager bientôt. J’ai hâte de m’y remettre!

Quelle est l’expérience la plus mémorable que tu as vécu avec des animaux?

SR : J’ai eu beaucoup d’expériences mémorables avec les animaux! 

Je me souviens, dans la cordillère des Andes, j’ai vécu une expérience de cowboy. Je devais attraper un cheval sauvage au lasso, on avait récupéré 200 chevaux sauvages après avoir traversé les grandes terres de Senor Fernando Cobo et il fallait les ramener à cheval! C’était très impressionnant de courir avec 200 chevaux sauvages, c’est probablement une des émotions les plus fortes que j’ai eues avec les animaux. Un cheval au bout d’une corde, disons que c’est plus gros qu’une perchaude au bout d’une ligne!

Sinon au Québec, l’année dernière, avec mon fils, on est tombé face à face avec un énorme orignal. Je n’en avais jamais vu dans la nature. Et là, il y en avait un, en bas de chez moi, dans un petit chemin à Sainte-Adèle, avec 20 pieds entre lui et nous. C’est assez impressionnant. C’est des belles rencontres quand même, des expériences très très fortes.

Stéphane Rousseau, merci!


Tous les mardis à 19h30 sur ICI Explora La vie secrète des animaux vous permet de découvrir avec humour le quotidien des animaux du Zoo de Granby en compagnie de Stéphane Rousseau!