Une semaine de controverse pour Facebook et Mark Zuckerberg

Mark Zuckerberg
Photo : Chip Somodevilla / Getty Images

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En début de semaine, une enquête du New York Times a dévoilé que Facebook aurait testé un moyen d’encourager la propagation des nouvelles favorables à sa plateforme auprès des internautes. Au même moment, une poursuite révèle que le réseau social aurait payé plusieurs milliards de dollars au gouvernement américain pour protéger Mark Zuckerberg dans la foulée du scandale Cambridge Analytica.

 

Ce n’est certainement pas une bonne semaine pour Mark Zuckerberg. Mardi, le New York Times rapportait que le président fondateur de Facebook a lui-même autorisé un essai, baptisé « Project Amplify », pour mettre de l’avant les nouvelles qui traitent positivement du réseau social dans le fil de ses utilisateurs et utilisatrices.

Selon les informations récoltées au fil de cette enquête, cette initiative visait à redorer l’image de Facebook auprès des internautes qui utilisent le réseau social. Le stratagème permettait d’amplifier les nouvelles positives concernant Facebook, enterrant du même coup les publications plus critiques envers l’entreprise.

Ces mesures n'auraient jamais été complètement implémentées sur le réseau social, mais elles auraient été testées dans certaines régions. Cette stratégie survient au moment où Facebook mène une campagne pour faire face aux nombreuses critiques qui dénoncent la prolifération de la désinformation sur le réseau social.

 

5 milliards pour « protéger Zuckerberg »

Dans un autre coup de tonnerre pour Mark Zuckerberg et son entreprise, des poursuites ont aussi été dévoilées au public en début de semaine. 

Plusieurs actionnaires ont décidé de recourir à la justice contre Facebook pour dénoncer un paiement de 5 milliards de dollars américains par l’entreprise à la Federal Trade Commission (FTC), l’organisme gouvernemental qui gère les pratiques commerciales aux États-Unis.

Les poursuivants allèguent que ce paiement à la FTC aurait été autorisé par le conseil d’administration de l’entreprise afin de protéger Mark Zuckerberg des retombées du scandale Cambridge Analytica.

« Le conseil d’administration a été avisé que Zuckerberg, Sandberg et d’autres directeurs de Facebook ont autorisé une entente quid pro quo de plusieurs milliards avec la FTC afin que Zuckerberg ne soit pas nommé dans la plainte de la FTC, ni considéré comme personnellement responsable ou même soumis à une déposition », peut-on lire dans l’un des documents rendus publics.

Selon le média Politico, les 5 milliards de dollars déboursés par Facebook ont été payés comme un surplus volontaire à l’amende de 106 millions originellement imposée par la FTC à la suite des audiences sur Cambridge Analytica.

Ces nouvelles controverses s’ajoutent à celles qui secouaient déjà l’entreprise, notamment en ce qui concerne la propagation de la désinformation liée à la pandémie sur le site et l’utilisation du réseau social comme un outil pour la propagande de masse.