Préjugé trop favorable pour le dauphin

Préjugé trop favorable pour le dauphin

Photo prise par Faraj Meir/Wikimedia Commons

Et si les dauphins n’étaient pas aussi intelligents qu’on l’imagine, mais simplement aussi intelligents que les autres mammifères? Se pourrait-il qu’on leur ait accordé une meilleure note juste parce qu’on les trouve sympathiques? Ce ne serait pas une première.

Ces dernières décennies, plusieurs espèces ont été protégées des chasseurs, des pêcheurs ou des coupes à blanc parce qu’elles sont plus jolies que d’autres. Mais le dauphin est dans une catégorie à part, notait l’an dernier le neurophysiologiste Paul Manger.

Depuis les années 1960, cet animal a eu droit à un grand nombre de recherches de la part d’experts qui tentent de mesurer ses habiletés ou son Q.I. Or, renchérit à présent son collègue allemand Onur Güntürkün, le fait que le dauphin ait eu droit à beaucoup plus de recherches fausse les données : plus le temps passe et plus on découvre des animaux, incluant des oiseaux, capables de faire aussi bien que lui. 

« Personne ne doute que le dauphin soit capable de trouver des solutions complexes à diverses expériences. Mais certaines des données sont sur-interprétées. Pourquoi? Parce que c’est un dauphin. »