Pour la troisième émission de Bulletin spatial, Pierre-Yves Lord s’intéresse à Mars en rencontrant des scientifiques qui travaillent avec passion pour mieux comprendre la mystérieuse planète rouge!
Le climat difficile de Mars et la grande distance qui nous sépare de ce monde extraterrestre ne découragent en rien les agences spatiales, qui sont de plus en plus intéressées par son exploration. Comme elle accueillera peut-être la première colonie humaine au-delà de la Terre, voici quelques aspects de cette fascinante planète que tout le monde devrait connaître!
Un phénomène simple explique la couleur de Mars
La surface de Mars. / Image : NASA
La couleur bien particulière de Mars est liée à la grande quantité de fer qui se trouve dans les roches à la surface. C’est en s’oxydant que ces pierres produisent la poussière rouillée qui couvre la planète rouge.
Mars n’est toutefois pas monochrome; à la surface, on peut entre autres observer des reflets dorés ou verdâtres, du beige et du brun.
La température est très variable sur la planète rouge
Une tempête de sable sur Mars. / Image : NASA
Bien que sa couleur et son aspect désertique puissent laisser croire le contraire, la température sur Mars est généralement glaciale, avec une moyenne de -65 °C. Elle connaît toutefois des variations extrêmes : elle peut dépasser les 20°C, ou descendre jusqu'à -153 °C, selon l’endroit et le moment de la journée.
D’après la NASA, lorsque la lumière du Soleil frappe Mars de plein fouet, la température peut être de 24 °C au niveau du sol, et sous le point de congélation seulement deux mètres plus haut.
Ces variations extrêmes de températures seraient dues à l’atmosphère ténue de la planète, qui permet à la chaleur de s’échapper très rapidement.
La montagne la plus impressionnante de notre système solaire est sur Mars
L'impressionnant Olympus Mons. / Image : NASA
Avec sa hauteur de 22 kilomètres et demi et son diamètre de 648 kilomètres, l’Olympus Mons est à la fois la plus haute montagne et le plus large volcan connu de notre système solaire.
Pour mettre les choses en perspective, le sommet de cette montagne est approximativement trois fois plus haut que celui de l’Everest.
Trois robots mobiles sont toujours en mission sur Mars
Le robot Perseverance, à la recherche de traces de matières organiques. / Image : NASA
Le robot Curiosity a atterri sur la planète rouge en août 2012. Il mène encore aujourd’hui sa mission autour du cratère de Gale, où il prélève des échantillons de sol et recherche certains signes d’activité biologique.
En février 2021, c’est le robot Perseverance, piloté par l’ingénieure Farah Alibay et son équipe du Jet Propulsion Laboratory, qui a atterri sur Mars. À son bord se trouve l’hélicoptère Ingenuity, qui permet de faire du repérage et de capturer des données topographiques.
Finalement, en juin 2021, l’Administration spatiale nationale chinoise a réussi l’atterrissage de son robot Zhurong sur la planète, dans le but d’explorer la plaine Utopia Planitia. Depuis mai 2022, Zhurong est toutefois en hibernation, et il n’est plus possible de communiquer avec lui. Le robot pourrait avoir subi des dégâts irréversibles à la suite d’une tempête de sable, mais il y a encore un petit espoir que ses panneaux solaires soient simplement recouverts de poussière et qu’ils puissent éventuellement être exposés au soleil pour que le robot se réveille.
Les scientifiques n’écartent pas la possibilité de trouver des formes de vie sur Mars
Une photo de la sonde spatiale Mars Express montre de l'eau glacée dans le cratère de Korolev. / Image : ESA/DLR/FU
Comme différentes missions spatiales ont pu prouver qu’il y avait autrefois de grandes quantités d’eau sur Mars, et qu’il y en a encore aujourd’hui sous différentes formes, il n’est pas impossible que la vie ait pu s’y développer.
La surface de Mars est toutefois considérée comme non propice à la vie dans son état actuel; les scientifiques se tournent donc vers les profondeurs de la planète pour tenter d’y découvrir des traces d’activité biologique.
S’il y a possiblement eu de la vie autrefois sur Mars, cela ne veut pas dire qu’il y en aura encore aujourd’hui. Certains scientifiques n’écartent tout de même pas la possibilité que des microorganismes puissent survivre dans les lacs sous-marins qui existent potentiellement sous la surface de la planète.
Tout reste encore à prouver, et les robots qui parcourent Mars tentent de trouver certains signes de cette vie théorique en attendant l’arrivée des premiers êtres humains sur la planète rouge.