Pour la quatrième émission de Bulletin spatial, Pierre-Yves Lord s’est intéressé à la fabuleuse histoire des télescopes, ces appareils qui nous permettent d’observer la voûte céleste depuis plus de 400 ans afin de mieux comprendre l’univers qui nous entoure.
Les télescopes spécialisés, comme Hubble et James Webb, sont de formidables outils qui nous offrent aujourd’hui la possibilité de capturer des images incroyables à partir de l’espace. Grâce à ces engins spatiaux, il n’est même plus nécessaire de se coller l'œil à la lunette d’un télescope pour découvrir notre univers; les images qu’ils capturent sont diffusées publiquement pour le plus grand bonheur de l’ensemble des adeptes d’astronomie!
Voici quelques-uns de ces clichés qui parviendront certainement à piquer votre curiosité.
Le cœur de la galaxie fantôme
ESA/Webb, NASA & CSA, J. Lee et l’équipe du PHANGS-JWST
Cette image prise par le télescope James Webb en août 2022 montre la galaxie fantôme (M74), une spirale de gaz et de poussières spectaculaire située à 32 millions d'années-lumière dans la constellation des Poissons. L'absence de gaz dans le noyau de cette galaxie permet d’observer l'amas d'étoiles qui s’y trouve, en bleu.
Uranus, brillante comme un joyau
NASA, ESA, CSA, STScI
Cette image d'Uranus capturée par James Webb au début d’avril montre notamment 11 des 13 anneaux de la planète ainsi que sa grande calotte polaire, en blanc. Sur son site, la NASA précise qu’elle utilisera les données récoltées par le télescope spatial pour mieux étudier la planète et les effets de sa longue orbite de 84 ans autour du Soleil.
Un sablier lumineux
NASA, ESA, CSA, STScI
Cette image capturée par Webb du nuage sombre L1527 montre les débuts d'une nouvelle étoile au centre d’un sablier lumineux composé de gaz et de poussières. La NASA précise que ces lumières sont seulement visibles dans le spectre infrarouge. L’image n’aurait donc pas pu être capturée sans la NIRCam, un instrument spécialisé du télescope spatial.
Un visage parmi les étoiles
NASA, ESA
La structure en forme d'anneau visible sur cette image, Arp-Madore 2026-424, a été prise par le télescope spatial Hubble en juin 2019. Cette étrange formation d’étoiles a été causée par une collision violente entre deux galaxies qui fusionneront complètement dans environ 1 à 2 milliards d'années. Le halo de gaz et de poussières qui les entourent disparaîtra donc peu à peu.
L’objet de Hoag vu par Hubble
NASA, ESA, Hubble
Situé dans la constellation du Serpent, à environ 600 millions d'années-lumière de la Terre, l’objet de Hoag est considéré comme une anomalie en raison de l’absence de structures visibles dans l'espace entre son noyau et son anneau. Les astronomes ne sont pas encore certains de la cause de cette forme inhabituelle, mais plusieurs théories ont été proposées quant à son origine, notamment la fusion de deux galaxies ou l’explosion d’une supernova.
Une chenille spatiale
NASA, ESA, Hubble, STScI/AURA, IPHAS
IRAS 20324+4057 est un nœud de gaz et de poussières en forme de chenille, long d'une année-lumière, qui abrite une protoétoile en pleine transformation. Il se trouve à 4 500 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Cygne. L'image est une combinaison de données du télescope spatial Hubble et du télescope terrestre Isaac Newton.
Une rencontre entre deux galaxies
NASA, ESA, STScI, Hubble
Cette image capturée par Hubble montre deux galaxies en interaction, la spirale Messier 51 et sa petite compagne, NGC 5195. Ce magnifique duo cosmique est étudié de près par les astronomes qui cherchent à mieux comprendre certains phénomènes gravitationnels et leur effet sur la formation des galaxies.