Les oiseaux du nucléaire

Une recherche parle d’oiseaux qui ont développé une tolérance aux radiations après l’accident nucléaire de Tchernobyl.

Mais il n’y aurait pas de quoi en tirer un film de science-fiction. Parce que, étonnamment, ce qu’ont découvert Timothy Mousseau, de l’Université de Caroline du Sud et Anders Møller, de l’Université de Paris-Sud, c’est que les oiseaux semblent s’adapter beaucoup plus vite qu’on ne l’aurait craint.

Les chercheurs ont pu s’appuyer sur 14 espèces communes à Tchernobyl et Fukushima, et ont comparé leurs mesures faites sur ces oiseaux en juillet 2011, à proximité de la centrale accidentée de Fukushima, avec des données amassées à Tchernobyl entre 2006 et 2009, alors que les niveaux de radiations étaient similaires.

Le résultat: à radiations égales, on constate un déclin du nombre d’oiseaux deux fois plus élevé à Fukushima l’été dernier qu’à Tchernobyl... ce qui suggère qu’en moins de trois ans, les oiseaux de Tchernobyl s’étaient déjà adaptés.