Bien des plantes produisent leurs propres pesticides. Celui de la tomate est un aérosol. Les biologistes s’en doutaient, eux qui avaient constaté qu’il suffisait qu’une chenille se mette à grignoter une tomate pour que toutes ses voisines émettent des toxines.
S’il ne s’agissait que d’un seul plant — qui relâche des toxines dans ses feuilles lorsqu’il détecte un intrus —, ce serait banal. On connaît même des plantes qui émettent un composé chimique qui sert de signal d’alarme à leurs voisines.
Mais pour la tomate, l’alarme en question est aussi un ingrédient de la toxine : les autres tomates « sentent » la molécule et la convertissent en une toxine contre la chenille. Autrement dit, une odeur devient une arme biologique.