La vérité sur... la consigne au Québec

Les bouteilles de vin seront consignées dès 2022, au Québec.
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Jeudi dernier, le premier ministre du Québec, François Legault, et le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, ont fait une annonce que bien des gens attendaient depuis des années : le système de consigne sera élargi à toutes les bouteilles et canettes à compter de l’automne 2022. Puis, en 2024, les Québécoises et Québécois pourront aussi rapporter les contenants de carton (lait et jus) chez les détaillants participants ainsi qu’à des centres de dépôt.

Cette mesure était réclamée depuis longtemps, notamment par les groupes écologistes et des citoyennes et citoyens qui trouvaient aberrant de voir tout ce verre envoyé dans des sites d’enfouissement, alors que les bouteilles de bière et les canettes sont consignées depuis 1984. Rappelons que la Société des alcools du Québec (SAQ) a changé son fusil d’épaule quant à la consigne des bouteilles de vin et de spiritueux, elle qui y voyait plus d’inconvénients que d’avantages jusqu’à tout récemment.

Mais qu’est-ce que cette annonce implique ? Quelle est l’information importante à savoir dans ce dossier ? Et qu’est-ce que cette nouvelle mesure changera concrètement ?

Voici un portrait de la situation, en chiffres.

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Des millions et des millions de bouteilles de verre non recyclées

200 millions : nombre de bouteilles vendues par la SAQ en un an

87 % : pourcentage des bouteilles achetées à la SAQ qui sont mises au recyclage

28 % : taux d’acheminement du verre aux fins de recyclage, en 2018

50 % : proportion estimée du verre dans un bac de recyclage provenant de bouteilles vendues à la SAQ ou en épicerie

1 : nombre d’usines de refonte de verre au Québec

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Les implications de cette nouvelle consigne

100 millilitres : volume minimal des contenants de verre, de plastique ou de métal qui pourront être consignés. Le volume maximal sera de 2 litres.

25 cents : consigne pour une bouteille de vin ou de spiritueux.

2030 : année à laquelle les entreprises devront récupérer 90 % des contenants des boissons qu’elles mettent en marché, tel qu’exigé par le gouvernement.

400 : nombre de points de récupération, incluant les commerces et les centres de dépôt, où les Québécoises et Québécois pourront rapporter leurs contenants.

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Des données encourageantes

2007 : année à laquelle la consigne sur les bouteilles de vin et de spiritueux a été instaurée en Ontario. Depuis ce temps, 233 millions de bouteilles sont récupérées chaque année.

1,6 milliard : nombre de contenants supplémentaires qui seront récupérés chaque année grâce à la nouvelle consigne, selon les estimations du gouvernement québécois.

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70 % : objectif des matières recyclables qui devraient être recyclées, tel que fixé par la Ville de Montréal.

Si cette annonce et ces chiffres réjouissent ceux et celles qui militent en faveur de la consigne, il faudra attendre d’en savoir plus sur l’exécution et la mise en place du projet avant de boire le champagne… et de récupérer 25 cents après avoir rapporté la bouteille.


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