Le courant-jet ou jet-stream, ce corridor d’air dans l’hémisphère nord, a été anormalement tortueux l’hiver dernier, ce qui explique l’hiver froid et prolongé qu’a connu une partie de l’Amérique... ainsi que la chaleur extrême qu’a connu l’Alaska.
Le corridor en question ceinture en quelque sorte les vents froids de l’Arctique. Mais comme il ne s’agit pas d’un corridor rectiligne, lorsqu’il descend plus loin au sud, les vents froids descendent avec lui.
Or, cette année, il était anormalement sinueux : amenant des courants froids vers le sud — dans tout l’est de l’Amérique, incluant le Québec —, mais amenant aussi, sur la côte ouest et jusqu’en Alaska, des courants chauds venus du sud.
Une étude qui vient de paraître dans Nature Climate Change associe pour la première fois ces « ondulations » du courant-jet aux températures extrêmes de l’hiver dernier, et de certains autres hivers depuis 30 ans — sans pourtant pouvoir expliquer pourquoi ces ondulations ont-elles été si fortes cette année et si on peut prévoir les prochaines...