Les grands-pères, plus proches de leurs petits-enfants

Les grands-pères, plus proches de leurs petits-enfants

En Europe, les personnes âgées passent plus de temps avec leurs petits-enfants qu’auparavant. Et lorsqu’ils atteignent 70 ans, les grands-pères s’impliqueraient davantage, démontre une récente étude.

Motivé par sa propre expérience de grand-père, Knud Knudsen, un sociologue de l’Université de Stavanger en Norvège, s’est penché sur l’implication des grands-pères auprès de leurs petits-enfants.

Il s’est rendu compte que si les grands-mères participaient plus tôt à la vie de leurs petits-enfants, les grands-pères finissaient par les rattraper. Les plus âgés démontraient même une grande sollicitude.

Sa recherche porte sur des données recueillies auprès de 5 500 grands-parents âgés de 60 à 85 ans de 11 pays européens à travers une étude portant sur la santé, le vieillissement et la retraite.

Des changements sociaux et démographiques influenceraient l’engagement les nouveaux grands-parents auprès de leurs petits-enfants. Depuis trois générations, leur longévité accrue et leur état de santé aidant, ils partageraient plus de temps avec leurs petits-enfants.

Alors que les parents consacrent de plus longues heures à leur carrière et à leur travail, les plus âgés peuvent prendre le relais et s’investir auprès de la jeune génération. C’est d’ailleurs ce que font bon nombre d’aînés européens.

Cela est particulièrement vrai pour les grands-pères plus âgés qui sont en couple. Ils reçoivent ainsi une aide appréciable de leurs conjointes lors des soins aux jeunes enfants. À condition d’en avoir envie, car de nombreux grands-pères soutiennent encore avoir bien d’autres intérêts.

« Je pense que de nombreux grands-pères de mon âge ont oublié combien il peut être extrêmement intéressant de suivre le développement des jeunes de la garderie au collège. Rien n’égale le fait d’être là au moment où votre petit-fils âgé de 6 ans comprend que maintenant il est non seulement capable de lire, mais qu’il peut lire tous les livres du monde! C’est gratifiant, d’un point de vue personnel, de partager les activités quotidiennes de ses petits-enfants », explique le chercheur.

« De plus, on apprend beaucoup sur la façon dont la société a évolué depuis que nous avons eu nos propres enfants. Aller les chercher à la garderie, les aider avec les devoirs de l’école ou les accompagner aux pratiques de soccer, impliquent des apprentissages et une compréhension des changements de nos institutions que, même comme professeur de sociologie, je n’aurais pas eu », ajoute-t-il.