Pour prédire les futures émissions de gaz à effet de serre, encore faut-il avoir des données fiables sur ces émissions.
Jusqu’à quel point des scandales comme celui de Volkswagen faussent-ils les données ? Rappelons que ce constructeur automobile allemand s’est fait prendre la main dans le sac à cause d’un dispositif qui dissimulait la valeur réelle des émissions, et ce parce que la compagnie voulait se conformer à des normes antipollution.
Or, rappelle une analyse publiée par le Boston Globe, Hyundai et Kia ont accepté l’an dernier de payer des centaines de millions en pénalités pour avoir « surestimé les économies de carburant » chez 1,2 million de leurs véhicules. Et jusqu’à cette année, la taille de l’industrie chinoise du charbon était sous-estimée, parce que le gouvernement chinois l’avait voulu ainsi.
Entre la corruption et les limites de la déclaration volontaire, les outils technologiques ne valent donc rien sans un système de contre-vérification, suggère l’expert en énergie Michael Zimmer, de l’Université de l’Ohio. Le scandale de Volkswagen devrait être vu non comme une anomalie qui a vite été réparée, mais comme une alarme face à quelque chose de beaucoup plus gros.