Êtes-vous particulièrement sensible au brain freeze?

Un cobaye du Gros laboratoire réagit à sa boisson froide en se tenant la tête.

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Cette semaine, Le gros laboratoire s’est intéressé au phénomène du gel du cerveau (ou brain freeze en anglais), cette fameuse sensation désagréable provoquée par l’ingestion trop rapide de certains aliments glacés. L’expérience a permis de démontrer que la vulnérabilité à ce mal de tête bien particulier varie grandement d’une personne à l’autre, pour des raisons purement biologiques.

Dans la plus récente émission du Gros laboratoire, les cobayes ont participé à une véritable course au gel du cerveau en tentant de boire une boisson glacée en seulement une minute. Alors que 56 personnes ont ressenti cette sensation désagréable, 44 autres cobayes n’ont eu aucun problème pendant l’expérience.

Cette sensation que la moitié des cobayes a éprouvée est causée par une réaction normale du corps : les vaisseaux sanguins situés dans le nez, la gorge et sous le cerveau se dilatent rapidement pour réchauffer une zone affectée par le froid, un ce changement qui provoque une certaine douleur.

Bien qu’il soit désagréable, le brain freeze est généralement bénin et n’engendre pas de séquelles physiques.

Quand on est victime d’un gel du cerveau, la sensation semble se produire à l’intérieur de notre crâne. Il s’agit d’une illusion. En réalité, rien ne gèle dans la boîte crânienne des buveurs pressés!

 

 - Jean-René Dufort, animateur de l’émission Le gros laboratoire

Cependant, ce phénomène ne se manifeste pas chez tout le monde : comme le démontre l’expérience du Gros laboratoire, seulement la moitié de la population québécoise pourrait être touchée par celui-ci.

Certaines personnes ont tout simplement des vaisseaux sanguins plus sensibles, plus susceptibles de se dilater rapidement en réaction au froid. C’est la rapidité de cette expansion qui cause la douleur. Diverses anomalies vasculaires peuvent avoir le même effet.

La génétique et le mode de vie semblent aussi être liés à l’apparition de ces douleurs, puisque la proportion de la population qui est vulnérable à ce type de mal de tête varie grandement d’un pays à l’autre. Par exemple, selon les données présentées lors de la diffusion du Gros laboratoire, cette sensation de gel du cerveau toucherait 37 % de la population aux États-Unis et seulement 15 % des adultes au Danemark.

Des études scientifiques démontrent aussi que les personnes qui souffrent de migraines à répétition sont parfois plus souvent victimes de gel du cerveau, en raison d’une sensibilité accrue à ce type de douleur.

 

Quelques petits trucs pour surmonter un brain freeze

Même si ces maux de tête momentanés n’ont rien de bien dangereux, il est tout à fait normal de vouloir les éviter. Heureusement, il existe quelques trucs qui permettent aux adeptes de friandises glacées d’empêcher l’apparition de cette sensation désagréable.

  • Prendre son temps pour manger ou boire les aliments en question, afin qu’il n’y ait pas de changement de température trop soudain dans la bouche
  • Attendre que l’aliment en question se réchauffe un peu avant de le mettre dans sa bouche
  • Alterner ses bouchées ou ses gorgées avec un aliment ou une boisson qui est à une température modérée
  • Prendre de plus petites bouchées ou gorgées et éviter autant que possible d’envoyer le tout directement vers le palais

Si, malgré tout, vous avez le malheur de ressentir ce drôle d’inconfort, sachez qu’il est possible de le faire disparaître plus rapidement en buvant un verre d’eau tiède ou en frottant votre palais avec votre langue ou votre pouce pour le réchauffer. 

Dans tous les cas, la douleur ne dure jamais bien longtemps!