Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine – Le caveau alimentaire de Maria

Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine – Le caveau alimentaire de Maria

Un couple de Maria, en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, a donné une deuxième vie à un caveau délabré, datant des années 1970, qu’il a restauré : la population peut désormais y entreposer ses victuailles. 

Le caveau communautaire de Maria – le premier dans la municipalité régionale de comté d’Avignon – a été inauguré le 17 novembre dernier. 

 

Un patrimoine à préserver

D’où vient cette idée d’offrir de l’espace à la population pour entreposer choux, pommes de terre et autres victuailles? De Marie-Josée Racine et Renaud Quilbé, un couple qui a déménagé sur la route des Grives en 2008 et dont le caveau – alors en ruines – se trouvait sur sa terre. Ce caveau agricole décrépi, néanmoins patrimonial, les propriétaires ne voulaient pas le perdre, comme l’a raconté M. Quilbé dans une entrevue avec Roxanne Langlois, d’ICI Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Puis, en 2019, le toit du bâtiment s’est affaissé sous la neige; si les propriétaires envisageaient déjà un caveau communautaire, leur réflexion s’est accélérée. Les producteurs maraîchers Luc Potvin et Éric Giguère, des Jardins Viridis de Maria, ont alors proposé leur aide au couple. Le projet s’est ainsi mis en branle. 

Outre les Jardins Viridis de Maria, un grand nombre de bénévoles ont prêté main-forte aux travaux, amorcés en 2019, en plus d’entreprises locales. Ultimement, les rénovations de l’infrastructure auront coûté environ 15 000 $.

 

Favoriser la culture locale

Choux, patates, poireaux et autres légumes racines ont pour l’heure été entreposés dans le caveau, mis à la disposition de la collectivité. Tant les productrices et producteurs maraîchers que les membres de la communauté qui ont le pouce vert peuvent y entreposer leurs trésors alimentaires moyennant une contribution financière selon ce qui est mis dans cet espace. Ces sommes servent notamment à couvrir les frais d’électricité.

Et il y a encore énormément d’espace, selon Renaud Quilbé.

Parlant d’espace, ceux et celles qui craignent d’en manquer à la maison pour stocker leurs récoltes auront peut-être envie, grâce au caveau, de cultiver autant d’aliments qu’ils et elles le désirent. C’est du moins ce qu’espère Pascal Bergeron, coordonnateur de Nourrir notre Monde Avignon, qui y voit une façon de favoriser l’autonomie alimentaire de la municipalité, voire des villes voisines. 

Nourrir notre Monde Avignon, un mouvement de mobilisation sociale visant à accroître l’autonomie alimentaire de la région, a d’ailleurs contribué à cette réalisation communautaire porteuse, que s’est appropriée la population. 
Et peut-être que cette initiative collective en inspirera d’autres. M. Bergeron a justement fait savoir que des caveaux semblables verraient le jour en Gaspésie.