Vivre des expéditions d'époque en 360 degrés

Vivre des expéditions d'époque en 360 degrés

Photo: Silex Créations

Qu'ont en commun Margaret Mee et Mina Benson Hubbard? Leur courage, leur détermination et leur lien privilégié avec la nature ont inspiré l’équipe de Silex Créations Inc. pour la réalisation d’un film de fiction biographique en 360 degrés: Margaret et Mina.

Cette coproduction canadienne et brésilienne (entreprise Estudio Preto e Branco) en est au stade de pilote et la production commencera en 2018. La productrice du Marché de la réalité virtuelle de Montréal, Claude Gagnon, a voulu donner un coup de pouce aux créateurs canadiens en les invitant à son événement.

«Je pense qu’ils ont un bon potentiel», indique-t-elle. Ce film lui semble ambitieux parce qu’il implique de travailler les histoires des deux exploratrices en parallèle.

Les aventurières

Le film sera basé sur des faits réels historiques des vies de Margaret Mee et de Mina Benson Hubbard. Ces deux femmes se sont transformées au contact avec la nature, explique la productrice Julia C. Salles.

L’artiste botaniste Margaret Mee a découvert de nouvelles espèces de plantes lors de ses nombreuses expéditions dans la forêt amazonienne, en Amérique du Sud, entre 1956 et 1988. Son but était d’observer, de collecter et de peindre des spécimens rares de la flore amazonienne.


Photo: Echinopsis ancistrophora -  Fondation Margaret Mee et Silex Créations

Mina Benson Hubbard a organisé et dirigé en 1905 une expédition dans des zones inexplorées du Labrador, là où son époux avait échoué. Elle est la première femme blanche à explorer et à cartographier le Labrador. Elle y a recensé la flore et la faune.

Pourquoi un film en 360 degrés?

«On veut amener le spectateur là où il n’ira jamais», indique François Lanctôt, réalisateur et producteur délégué. «Ce sont deux contrées très difficiles d’accès. [...] On veut donner aux spectateurs le plaisir de dire: Wow! Je suis au Labrador. Je suis à côté de la rivière George. Je suis en canot», ajoute-t-il.


Photo: Affluent de la rivière George au Labrador - Silex Créations

Les défis du 360 degrés

«Le gros obstacle c’est la qualité de l’image. Le studio Felix & Paul, eux, la maîtrisent. Ce sont les seuls. Ils ont développé leur propre système. Eux, par miracle, sont capables de dépasser l’effet de regarder au travers d’un moustiquaire», indique François Lanctôt. Il explique que lorsque les spectateurs visionnent un film en 360 degrés, ils sont tellement proches de l’image que les points apparaissent.

De plus, lors d’un tournage d’époque en 360 degrés, l’équipe doit porter une attention particulière aux bornes fontaines, à la route asphaltée et aux fils électriques dans un rayon très large. Il y a aussi un défi pour l’opérateur d’un drone qui prend des images en 360 degrés. Il doit s’assurer qu’on ne le voit pas!

Voici une scène tournée pour le pilote.


Photo: Silex Créations

Et voici une partie de l'équipe de Silex Créations Inc.


De gauche à droite: François Lanctôt, Julia C. Salles, Svet Doytchinov (scénariste)

EN COMPLÉMENT

Notre article Le spectateur au centre des expériences immersives
Portraits Ma nature à moi