Être Noir aux États-Unis, c'est mourir plus tôt

Être Noir aux États-Unis, c'est mourir plus tôt

Marche de solidarité le 29 avril à Minneapolis pour Freddie Gray, photo de Fibonacci Blue / Wikimedia Commons

Freddie Gray, ce jeune Noir de Baltimore, était plus à risque de mourir aux mains de la police parce qu’il était Noir. Mais il était aussi plus à risque de mourir d’un cancer de la prostate ou d’une maladie cardiaque. Entre autres.

Les statistiques nationales ont déjà révélé que l’espérance de vie d’un Noir, aux États-Unis, est inférieure à celle d’un Blanc : la pauvreté frappe plus fort, et avec elle viennent des problèmes de santé et d’alimentation.

Mais la déferlante d’informations sur Baltimore a permis de pointer des problèmes encore plus spécifiques : dans le quartier le plus pauvre, West Baltimore, le taux de décès par maladies cardiaques est le double de la moyenne nationale, tandis que l’espérance de vie est de 68 ans... comme au Pakistan.

Les services de santé signalent aussi un nombre anormalement élevé d’enfants présentant des hauts taux de plomb dans leur sang — à cause, présume-t-on, de la peinture au plomb illégalement utilisée par les propriétaires. Or, trop d’exposition au plomb accroît les risques de problèmes mentaux à l’âge adulte...

Si ces statistiques, s’insurge le pasteur local dans le New York Times, « étaient présentes dans n’importe quelle communauté blanche de Baltimore, on déclarerait l’état d’urgence ».