Connaissons-nous vraiment nos pitous?

L'entraîneur Mathieu Lavallée en compagnie de chiens dans son vaste centre canin.
Zone 3

Comprenons-nous réellement la psychologie des chiens? Saisissons-nous parfaitement leurs besoins? Et si le temps était venu de repartir sur de nouvelles bases? C’est ce que nous propose l'entraîneur canin Mathieu Lavallée dans la série documentaire Vies de chiens.

 

Pour que nos pitous soient heureux, il faut être en mesure de leur offrir un environnement adéquat. Mathieu Lavallée en sait quelque chose. À l’âge de 18 ans, il a adopté un chien aussitôt après avoir emménagé dans son premier appartement. Ce premier contact avec le monde canin a été un échec : l’animal était anxieux et agité dans cet espace limité : « Il a été victime de mon inexpérience. Ça lui a coûté la vie. Je l’ai fait euthanasier parce qu’il m’a mordu. Je n’ai pas su l’accepter comme il était », raconte-t-il. Contre toute attente, cette expérience l’a poussé à devenir l'entraîneur passionné qu’il est aujourd’hui.

 

Un camp de vacances canin

Dans Vies de chiens, vous découvrirez l’immense domaine naturel de 10 000 pieds carrés que possède Mathieu Lavallée. D’abord un rêve qu’il caressait, cette acquisition lui permet aujourd’hui d’offrir aux chiens qu’il entraîne un environnement totalement adapté à leurs besoins. Un coin de paradis à Saint-Jean-de-Matha, dans Lanaudière, qui comprend rien de moins qu’une montagne, une rivière, de grands espaces, un chenil et, bien sûr, sa maison.

Un terrain de jeu canin si grand est-il vraiment nécessaire? « Ce n’est pas la grandeur qui compte, mais davantage l’emplacement par rapport au voisinage. Souvent, je vais aller faire une grande marche avec les chiens en liberté. Donc, si je m’attends à croiser quelqu’un dans les sentiers chez nous, ça vient changer toute la dynamique », précise-t-il. Et cette dynamique, c’est celle d’un camp de vacances. La plupart du temps, les chiens de sa clientèle habitent en ville. Passer quelques jours dans un tel endroit est l’équivalent, pour eux, de ce que représente pour nous un voyage d’agrément.

 

Une grande leçon

La plus grande leçon que Mathieu Lavallée a reçue dans sa carrière est d’accepter que l'entraînement ait ses limites : « Je peux évidemment gérer une problématique. Est-ce que je peux tout régler? Parfois, la réponse, c’est oui, et parfois, c’est non. Par exemple, j’ai un husky qui est très agressif avec un autre chien. Par contre, avec n’importe quel autre, il n’a aucun problème. Est-ce une bonne raison pour l’euthanasier? Absolument pas. », insiste-t-il. Comme l’être humain, ils sont dotés d'une personnalité qui leur est propre. Il est difficile, voire impossible, de la modifier : « On veut toujours une solution, mais il faut se faire à l’idée que cette dernière n’est pas toujours ce qu’on aimerait qu’elle soit », dit-il.

 

Avant d’adopter, un conseil de pro!

L’engagement que représente l’adoption d’un chien est trop souvent sous-estimé. Il est important de se demander si l’on est en mesure de lui offrir une qualité de vie qui correspond à ses besoins : « Ce qui est dommage, c’est qu’on fait nos tests avec un chien qu’on adopte. C’est donc le chien qui est victime du manque d’expérience des maîtres. Si ça ne convient pas, trop souvent, on s’en débarrasse. Ce n’est pas tout le monde qui peut vivre avec les travers d’un chien, que ce soit l’anxiété ou l’agressivité », déplore-t-il. Son conseil : essayez. « Si vous avez de la famille ou des proches qui veulent bien vous laisser les garder quelque temps pendant leurs vacances, c’est la plus belle idée! »