Serions-nous « drogués » à la viande ? C’est l’hypothèse défendue par la journaliste Marta Zaraska dans son livre Meathooked, pour expliquer pourquoi, même dans des groupes scolarisés et conscients des dangers pour l’environnement, il soit si difficile de se passer entièrement de viande.
La transition d’herbivore à omnivore fut un élément déterminant de l’évolution humaine, il y a plus de 2 millions d’années : on lui doit probablement la croissance de notre cerveau et notre capacité à vivre dans des climats plus froids. Au-delà du lobby de l’industrie de la viande, postule Zaraska, il doit donc subsister quelque chose, profondément ancré dans notre nature, qui nous pousse encore vers la viande, même à des doses réduites.
Selon elle, il ne fait aucun doute que les humains s’acheminent vers une société qui sera largement végétarienne — largement, mais pas entièrement.