Le chimpanzé, la personne et le tribunal

Le chimpanzé, la personne et le tribunal

Si vous avez lu dans les médias que le chimpanzé avait acquis le statut de « personne » grâce à un tribunal de New York, ce n’est pas aussi simple. Oui, on pourra plaider en leur nom, mais de là à ce qu’ils soient étiquetés « personnes », il y a une marge.

Le 20 avril, une juge de la Cour suprême de l’État de New York, Barbara Jaffe, accordait donc à une paire de chimpanzés de l’Université Stony Brook le droit à être « entendus » devant un tribunal pour contester leur « détention » — une première en Amérique du Nord. Ou du moins, c’est ainsi que les défenseurs des droits des animaux l’ont compris.

Le lendemain, la juge publiait un amendement à son jugement : oui, il y aurait audition, mais bien qu’une telle audition soit réservée à des « personnes », cela ne faisait pas des chimpanzés des « personnes » pour autant. L’audience doit avoir lieu le 27 mai et il reviendra à l’avocat de l’université de démontrer pourquoi, légalement, les chimpanzés doivent demeurer en captivité.

Cette cause est l’une des trois pilotées depuis 2013 par le Projet des droits pour les non-humains dans trois villes de l’État de New York.