Bébés des villes, bébés des banlieues

Bébés des villes, bébés des banlieues

Les bébés des banlieues attraperaient plus de rhumes que les bébés des villes. Les petits citadins souffriraient par contre davantage d’infections des voies respiratoires plus graves. Des chercheurs croient que ce serait une des raisons qui expliquerait pourquoi ils sont aussi plus nombreux à souffrir d’asthme.

Les chercheurs ont comparé les causes des maladies respiratoires de 515 bébés de 4 villes américaines et de 285 bébés vivant en banlieue.

Pour ce faire, ils ont prélevé les sécrétions nasales des bambins lorsqu’ils étaient atteints d’infections respiratoires. À 1 an, ils ont analysé les pathogènes viraux présents dans les petits nez des enfants.

Résultats : les rhinovirus – des virus communs responsables du rhume – étaient plus fréquents dans le nez des petits banlieusards. Ils ont cependant trouvé 2 à 3 fois plus d’adénovirus chez les bébés des villes.

Ces virus, plus agressifs, sont responsables d’infections respiratoires comme la pharyngite, la pneumonie, la bronchite, etc. Ils sont aussi la cause de nombreuses conjonctivites et gastroentérites chez les tout-petits.

Leur présence dans les nez des petits citadins pourrait expliquer en partie la prévalence de l’asthme chez ces enfants, pensent les chercheurs. Une exposition précoce à ces pathogènes dans la prime enfance pourrait avoir un impact sur la constitution du système respiratoire et du système immunitaire, avancent d’autres études.

Aucune corrélation n’a cependant pu être établie entre la présence de chien, de chat, de fumée secondaire ou d’acariens et les plus nombreuses infections respiratoires des enfants. L’allaitement jusqu’à l’âge de 3 mois semblerait toutefois avoir un effet protecteur sur la santé des bébés.