Animaux surprenants : le bec-en-sabot, un prédateur terrifiant

Un bec-en-sabot du Nil.

ICI EXPLORA

Pour célébrer la biodiversité, le blogue d’ICI Explora vous invite à découvrir des espèces que vous ne connaissez peut-être pas, à l’apparence ou aux propriétés atypiques. Cette semaine, on vous présente le bec-en-sabot du Nil, un grand oiseau qui n’a aucun mal à paraître intimidant!

Nom scientifique : Balaeniceps rex

Habitat : près des cours d’eau de l’Afrique orientale et centrale

Ce descendant des dinosaures est souvent considéré comme l’un des oiseaux les plus terrifiants. Grande taille, regard froid et fixe, énorme bec; son apparence fait froid dans le dos. 

Le physique de cet oiseau qui peut mesurer jusqu’à 152 centimètres (5 pieds) de haut reflète bien sa véritable nature : il s’agit d’un redoutable prédateur qui se nourrit généralement de poissons de toutes tailles, mais aussi de serpents, de tortues, de lézards et même de bébés crocodiles. Il utilise une technique de chasse bien particulière qui consiste à rester immobile, parfois pendant plusieurs heures, afin d’attendre le moment parfait pour attaquer.

Le bec-en-sabot du Nil peut très bien voler malgré sa grande taille et il se sert de cette capacité aussi bien pour attraper ses proies que pour échapper à ses propres prédateurs. 

Un bec-en-sabot et sa proie.

Le bec-en-sabot du Nil est un excellent chasseur.

En plus d’être sans pitié avec les créatures qu’il chasse, ce grand échassier apprend dès son plus jeune âge à devenir un prédateur pour assurer sa survie : les oisillons de cette espèce viennent généralement par paire, et le plus vigoureux de la couvée va lentement tuer son frère ou sa sœur pour s’approprier l’ensemble des ressources offertes par les parents.

Les adultes ne se laissent guère émouvoir par ce triste fratricide, ils abandonnent généralement le plus faible des oisillons en cessant d’alimenter celui-ci au profit du plus fort.

D’un point de vue biologique, cette sélection naturelle permet aux parents de miser leurs ressources limitées sur l’oisillon qui est le plus outillé pour faire face à la rude réalité de l’Afrique sauvage, une stratégie instinctive qui vise à assurer la survie de l’espèce.

Le bec-en-sabot du Nil a une espérance de vie moyenne de 35 ans dans la nature, mais certains de ces grands oiseaux ont franchi le cap des 50 ans en captivité.

Le bec-en-sabot peut émettre des sons puissants, parfois comparés au bruit d'une mitrailleuse.

L'espèce est considérée comme étant vulnérable et en déclin par l’Union internationale pour la conservation de la nature, avec une population mondiale de moins de 6 000 individus aujourd’hui. Son aire de répartition mondiale est relativement petite et son habitat est menacé dans plusieurs régions de l’Afrique où l'oiseau est aussi chassé.


En attendant de découvrir une prochaine espèce méconnue, on vous invite à jeter un œil à la programmation animalière variée d’ICI Explora!