Antivaccination : criminellement responsable?

Antivaccination : criminellement responsable?

Agence Science-Presse

Si la raison ne suffit pas à convaincre des parents de faire vacciner leurs enfants contre la rougeole, des menaces de poursuites judiciaires y parviendront-elles?

Trois bioéthiciens et une juriste n’ont pas attendu l’actuelle épidémie pour faire valoir cet argument : ils l’ont couché dès 2013 dans le Journal of Law, Medicine and Ethics. Les parents, écrivent-ils, sont « libres de choisir » certes, mais peuvent être tenus criminellement responsables de leurs actes si ceux-ci ont des conséquences tragiques — l’équivalent, en somme, d’un conducteur ivre qui tue un autre automobiliste.

Est-ce plausible? Plusieurs critiques de ces parents ont mis de l’avant cet argument depuis janvier : car plus le nombre de cas de rougeole augmente, et plus le risque d’un décès augmente aussi...

En revanche, dans un contexte légal nord-américain où il est possible d’éviter la vaccination pour des « motifs religieux », la négligence criminelle passerait-elle le test des tribunaux?