À la découverte de la faune montréalaise

Un renard roux au Jardin botanique de Montréal
Photo : Martin Ouellet-Diotte / ICI Explora

ICI EXPLORA

Comme on l'a constaté récemment avec la présence d’un ours à Dorval, les animaux sauvages ne sont pas toujours limités aux milieux ruraux, ils font aussi partie de la vie en ville. La nouvelle série Des animaux dans la ville illustre bien ce phénomène qui concerne la plupart des métropoles de la planète, et Montréal n’est pas laissée pour compte.

Il est très rare de voir de grands mammifères comme des ours, des loups ou des orignaux s’aventurer sur l’île de Montréal, même si cela s’est produit par le passé. Cependant, la ville regorge d’animaux qui se sont habitués à un mode de vie urbain et, si vous êtes dans la région, nous vous invitons à partir à la découverte de quelques-unes de ces fascinantes petites bêtes. 

Dans tous les cas, si vous allez à la rencontre de ces animaux sauvages, assurez-vous de garder une distance raisonnable et évitez surtout de les nourrir.

 

L’écureuil gris

Où l’observer : un peu partout dans la ville, surtout dans les parcs.

Heures d’activité : toute la journée.

Écureuil gris

Photo : Martin Ouellet-Diotte / ICI Explora

Comme ils font partie des animaux les plus communs que l’on retrouve à Montréal, on néglige parfois d’observer les écureuils. Il peut pourtant être bien divertissant de les suivre du regard, et ils sont une cible particulièrement intéressante pour les novices qui voudraient aiguiser leur habileté en photographie animalière.

 

Le tamia rayé

Où l’observer : dans les zones boisées comme au parc du Mont-Royal.

Heures d’activité : toute la journée, mais il est plus actif au lever et au coucher du soleil.

Tamia rayé

Photo : Martin Ouellet-Diotte / ICI Explora

Au Québec, on le connaît surtout sous son nom populaire : petit suisse. Animal bien familier pour toute personne qui fait un peu de randonnée, le tamia rayé est souvent aperçu en train de chercher de la nourriture dans les secteurs boisés. On peut parfois le voir dans les parcs, mais il est plus timide que les écureuils. Il vit dans un terrier, où il hiberne généralement entre les mois d’octobre et d’avril.

 

Le renard

Où l’observer : une population de renards bien active réside au Jardin botanique.

Heures d’activité : les renards sont surtout des animaux nocturnes, mais en ville on peut régulièrement les apercevoir durant la journée, surtout au crépuscule. Le jour, ils sont plus actifs entre mai et juillet.

Bébés renards roux

Photo : Martin Ouellet-Diotte / ICI Explora

On peut parfois voir des renards dans les rues de Montréal lorsqu’ils sortent de leur tanière pour chasser les petits rongeurs. Généralement, ils vont toutefois demeurer dans des secteurs boisés, comme sur le mont Royal ou les autres grands parcs de l’île de Montréal. Il n’est pas rare d’en voir à la tombée du jour au Jardin botanique. Des renards roux y ont établi résidence il y a quelques années.

 

Le raton laveur

Où l’observer : près des sources de nourriture. Les ratons laveurs sont nombreux dans le secteur du Lac-aux-Castors dans le parc du Mont-Royal.

Heures d’activités : les ratons laveurs sont des animaux nocturnes, mais ils sortent parfois de leur tanière à la recherche de nourriture en fin de journée.

Raton laveur

Photo : Martin Ouellet-Diotte / ICI Explora

L’intelligence et la persistance des ratons laveurs ne sont surpassées que par leur gourmandise. C’est donc souvent lorsqu’ils cherchent de la nourriture, près des poubelles, qu’on peut les retrouver. Les ratons laveurs sont rarement seuls; ils se déplacent en petites troupes et leur sympathique famille n’est jamais bien loin.

 

Le cerf de Virginie

Où l’observer : dans le parc-nature de la Pointe-aux-Prairies, à Pointe-aux-Trembles

Heures d’activités : on peut l'apercevoir durant la journée, mais il est surtout actif au crépuscule, lorsque la présence humaine est réduite dans les environs.

Cerf de Virginie

Photo : Martin Ouellet-Diotte / ICI Explora

Les cerfs de Virginie craignent généralement l’être humain. Même en milieu urbain, ils vont avoir tendance à maintenir une bonne distance.Pour les observer, il faut éviter le bruit et les mouvements brusques. 

Ils se déplacent en groupe avec leurs bébés. Avec un peu de patience et de chance, il est possible de voir ces petits faons et leurs parents lorsqu’ils sortent des sous-bois.

 

La marmotte

Où l’observer : dans les zones boisées, souvent près des sentiers, comme dans le parc de la Pointe-aux-Prairies.

Heures d’activités : les marmottes sont actives toute la journée, mais il est plus fréquent de les apercevoir en fin d’après-midi ou un peu avant la tombée du jour.

Marmotte

Photo : Martin Ouellet-Diotte / ICI Explora

On peut souvent voir des marmottes qui sortent de leur terrier pour se tenir debout sur le bord des routes du Québec. Elles ont le même comportement sur les sentiers, mais elles peuvent rapidement se cacher dans leur terrier si l’on tente de s’approcher. 

On peut facilement repérer ces terriers. Il suffit de porter attention aux grands trous généralement creusés un peu partout autour du territoire de la marmotte. Pour la regarder de plus près ou la photographier, il faut alors attendre proche de son terrier, sans faire de bruit. Si l’animal est toujours là, il devrait sortir la tête du terrier avec curiosité après quelques minutes.

 

Le coyote

Où l’observer : les coyotes sont surtout présents dans l’est de l’île de Montréal, près des zones boisées. Ils ont été aperçus à de nombreuses reprises dans les arrondissements Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et Ahuntsic-Cartierville. 

Heures d’activités : les coyotes sont surtout actifs la nuit, période qu’ils utilisent pour chasser les petits mammifères présents sur l’île. 

Coyote

Photo : Marc Bruxelle / iStock

Il est plus rare de les voir, mais les coyotes sont bel et bien présents sur l’île de Montréal. Il faut faire preuve de prudence en présence de ces prédateurs et conserver une bonne distance afin de les observer de manière sécuritaire. Bien qu’ils aient quelques ressemblances avec les loups, les coyotes sont plus petits, et ceux que l’on peut croiser à Montréal sont généralement des animaux solitaires.

 

La chauve-souris

Où l’observer : il y a une bonne population de chauves-souris sur le mont Royal. Le site Batwatch.ca permet également de voir d’autres endroits où elles ont été aperçues sur l’île.

Heures d’activités : les chauves-souris sont actives la nuit; elles sortent de leur repaire au coucher du soleil.

Grande chauve-souris brune

Photo : iStock

Il y a au moins cinq espèces de chauves-souris présentes sur l’île de Montréal, dont les deux plus communes : la petite chauve-souris brune et la grande chauve-souris brune. Elles utilisent l’écholocalisation pour chasser la nuit. Chacune d’entre elles dévore plusieurs milliers d’insectes durant leur session de chasse. Elles peuvent être difficiles à observer et à photographier en raison de leur rapidité et des conditions de faible luminosité qui vont de pair avec leurs sorties nocturnes.

 

La mouffette

Où l’observer : un peu partout. La mouffette n’hésite pas à creuser son terrier proche des lieux de vie des êtres humains, car les poubelles et les jardins font partie de ses sources de nourriture.

Heures d’activités : les mouffettes sortent à la tombée du jour; elles sont actives la nuit.

Bébés mouffettes

Photo : iStock

Les mouffettes peuvent être des animaux très mignons à observer le soir, mais il faut faire preuve de vigilance lorsqu’elles sont dans les parages. Pour éviter de se faire asperger par une sécrétion nauséabonde, il faut garder une bonne distance avec celles-ci pour qu’elles ne se sentent pas menacées, surtout si elles se déplacent avec leurs petits. Si elles grattent le sol et lèvent la queue dans les airs, c’est généralement un signe qu’il faut déguerpir.

 

Le harfang des neiges

Où l’observer : le harfang des neiges se tient parfois près des grandes routes en hiver, comme l’autoroute 40, car il peut facilement y apercevoir ses proies. En été, il repart vers le Nord canadien.

Heures d’activités : contrairement à son cousin le hibou grand-duc, le harfang des neiges est actif durant la journée.

Harfang des neiges

Photo : Adam Oliver / iStock

Le harfang des neiges est un oiseau mythique pour les ornithologues et les photographes animaliers. Cet animal à l’allure majestueuse est difficile à repérer en raison de son camouflage naturel qui va de pair avec nos paysages enneigés, mais avec un peu de chance et de vigilance, il est possible de l'apercevoir à Montréal en hiver.

Bien sûr, tous ces animaux ne représentent qu’une infime partie de la faune impressionnante qui cohabite avec les Montréalais et les Montréalaises. Sur l’île, on peut observer de nombreuses espèces d’oiseaux et d’autres mammifères tout aussi fascinants les uns que les autres. Pour les voir, il suffit souvent de sortir de chez soi, de s’installer dans un coin de nature et de s’armer d’un peu de patience!