500 nouvelles planètes : à présent, où va-t-on?

500 nouvelles planètes : à présent, où va-t-on?

Dans la masse de nouvelles planètes dont la découverte a été annoncée récemment, il y avait une bonne nouvelle... et une question : comment faire pour aller plus loin?

Parmi ces planètes, deux sont les plus proches parentes de la Terre à avoir été détectées jusqu’ici. C’est la nouvelle qui a réjoui les astronomes : elle s’inscrit dans la tendance des dernières années, où les données du télescope spatial Kepler ont permis de valider la présence de planètes de plus en plus petites — et tournant à la « bonne » distance de leur étoile. Les bien nommées Kepler-448b et 442b font moins de deux fois la taille de la Terre et tournent à une distance de leur étoile qui les rendrait habitables.

Si, du moins, il y a chez elles de l’eau, et une atmosphère propice, deux choses qu’aucune technologie n’est actuellement capable de voir.

Pour compliquer les choses, ces deux planètes tournent autour d’étoiles de petite taille, dite de classe M. Or, l’analyse de trois années de données de Kepler menée par Christopher Burke, de l’Institut SETI, révèle autour de ces étoiles beaucoup moins de planètes qu’estimé jusqu’ici, à l’exception de celles qui ont une orbite très proche. Ce que cela signifie? Personne n’a de réponse, sinon pour en conclure que l’astronomie est encore bien ignorante de ce à quoi ressemblent les systèmes planétaires autres que le nôtre. Une bonne partie de ce qui a été écrit sur la fréquence des planètes « habitables » ces dernières années relève donc de la haute spéculation.

Cette nouvelle annonce vient avec, selon les chiffres de la NASA, pas moins de 500 nouvelles planètes « candidates », portant à plus de 4175 leur nombre, pour 1004 dont l’existence a été confirmée. Huit d’entre elles sont à la distance jugée adéquate de leur étoile — par nos standards terriens. Mais pour aucune de ces planètes, la technologie actuelle n’est donc capable d’en dire plus. Les seules informations que les astronomes peuvent extraire sur ces 1004 planètes sont leur taille, leur masse et à la distance à laquelle elles se trouvent de leur étoile.

Pour creuser davantage, il faudra attendre une nouvelle génération d’instruments. Le New York Times mentionne que deux équipes travaillent sur des méthodes alternatives pour masquer la brillance d’une étoile afin de mieux observer la planète qui lui tourne autour. En théorie, ces instruments de nouvelle génération pourraient équiper un futur télescope spatial : peut-être cet ex-télescope-espion donné en 2012 par l’armée américaine à la NASA, et qui attend son tour dans un hangar.