Avec ses 100 milliards de neurones, le cerveau est, sans surprise, l’organe le plus complexe du corps humain. Son fonctionnement n’est pas encore totalement compris, mais différentes études menées par la communauté scientifique nous ont tout de même permis de découvrir plusieurs faits fascinants sur ce qui se passe à l’intérieur de celui-ci.
Non, l’être humain n’utilise pas seulement une petite partie de son cerveau
Un des mythes les plus répandus sur le cerveau est celui que l’être humain n'utiliserait en moyenne qu’un faible pourcentage de ses capacités cérébrales. On entend souvent parler de 10 %. Il s’agit d’une fausse information, qui pourrait circuler depuis aussi longtemps que le début des années 1900.
En vérité, presque toutes les parties de notre cerveau sont utilisées à tout moment, même si l’activité cérébrale de certains secteurs peut varier d’une personne à l’autre et selon différents contextes.
Le cerveau ne peut pas ressentir la douleur
Le cerveau ne possède pas de nocicepteurs, les récepteurs sensoriels de la douleur. Il est donc insensible à la douleur. Lors de certaines opérations complexes, les neurochirurgiens peuvent même demander à leur patiente ou leur patient de rester éveiller et d’effectuer une tâche afin de s’assurer que la procédure n'affecte pas certaines zones du cerveau.
Un exemple célèbre d’une telle opération est celui de Dagmar Turner, une violoniste britannique à qui les médecins de l’Hôpital King’s College de Londres ont demandé de jouer du violon durant une partie de la procédure. La patiente se faisait retirer une tumeur au cerveau et l’équipe qui effectuait la neurochirurgie pouvait ainsi s’assurer que tout se déroulait bien.
Les hémisphères cérébraux peuvent fonctionner de manière indépendante
Les deux hémisphères du cerveau peuvent se retrouver séparés en raison d’une malformation à la naissance ou à la suite d’une callosotomie, une chirurgie qui était autrefois utilisée pour prévenir les cas extrêmes d’épilepsie. Les symptômes de cette déconnexion sont liés à un phénomène nommé syndrome du cerveau scindé.
Lorsque les deux parties du cerveau se retrouvent ainsi séparées, elles ne communiquent plus entre elles. Chaque hémisphère peut alors agir de manière complètement indépendante. Dans certains cas rares, les personnes affectées par le syndrome du cerveau scindé peuvent constater des conflits entre les parties gauche et droite de leur corps.
Dans ces cas étudiés par les scientifiques, une personne pouvait par exemple choisir un chandail de sa main gauche afin de s’habiller alors qu’elle le repoussait de la main droite, car l’hémisphère droit voulait faire un autre choix.
Une telle séparation des deux parties du cerveau empêche aussi l’utilisation du langage, situé dans l’hémisphère gauche, pour décrire quelque chose uniquement vu par l’œil droit. Comme la transmission de l’information ne se fait pas, il est impossible pour la personne de décrire ce que son œil voit.
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La mémoire à court terme dure généralement de 20 à 30 secondes
Il existe plusieurs types de mémoires du cerveau. On connaît principalement la mémoire sensorielle, la mémoire à long terme et la mémoire à court terme. Elles occupent toutes une fonction différente, comme l'indiquent leurs noms bien explicites.
La mémoire à court terme permet de retenir une information temporairement, comme un numéro de téléphone que l’on doit retenir brièvement pour le répéter ou le noter sur un bout de papier. Sans effort conscient, cette forme de mémoire s’estompe généralement après 20 ou 30 secondes.
Cela évite au cerveau d’emmagasiner des informations qui ne sont pas nécessairement utiles à long terme. En théorie, la capacité de stockage du cerveau humain n’est pas infinie, mais il est bien difficile d’en connaître les limites.
La maturité du cerveau n’est pas atteinte avant 25 ans
Même si l’on devient officiellement adulte aux yeux de la loi à partir de 18 ans au Canada, le cerveau continue son développement jusqu’à au moins 25 ans. Des scientifiques sont même d’avis que cette croissance pourrait s’étendre jusqu’à 40 ans, mais plus d’études sont nécessaires afin de confirmer cette hypothèse.
Cette maturité tardive pourrait expliquer certains comportements considérés comme plus émotifs chez les jeunes, puisque l’information est traitée par l’amygdale, la partie du cerveau qui produit les émotions et qui est aussi liée à des comportements plus impulsifs. Lorsque le cerveau atteint sa pleine maturité, c’est plutôt le cortex cérébral qui gère la réflexion et la prise de décision, une partie du cerveau associée au jugement et à la pensée à long terme.