5 choses à savoir sur la tragédie de Pompéi

Le dernier jour de Pompéi
Le dernier jour de Pompéi, du peintre Karl Brioullov.

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En août 79, une violente explosion secoue le mont Vésuve. Pendant deux jours, la ville de Pompéi se trouve alors envahie par les cendres, les gaz toxiques brûlants et les fragments de roche expulsés par le volcan. Près de 2000 ans plus tard, l’histoire fascinante de cette éruption est encore étudiée par les scientifiques, et la ville ensevelie leur offre un précieux aperçu d’une époque lointaine.

 

La ville de Pompéi a sombré dans l’oubli pendant 1500 ans 

Après avoir été ensevelie sous la cendre et les éclats de roche volcanique, la ville de Pompéi a sombré peu à peu dans l’oubli. Bien que le secteur avait déjà subi des travaux d’excavations à quelques reprises, c’est seulement en 1763 que des scientifiques ont pu officiellement identifier les structures ensevelies comme étant les ruines de Pompéi.

Le linceul de cendres et de matières volcaniques laissé sur Pompéi après la catastrophe a permis de conserver les vestiges de la ville. Au fil des siècles, l’endroit s’est avéré un trésor inestimable pour les archéologues qui souhaitaient en apprendre plus sur l’époque et la région.

Photo : Mario Laporta / AFP via Getty Images

 

Les causes de mortalité sont encore débattues

Environ 2000 personnes ont perdu la vie à Pompéi à la suite de l’éruption du Vésuve de 79, selon les estimations des scientifiques, mais les causes de ces morts font encore l’objet de débats.

La théorie la plus répandue est que la chaleur extrême émise par les nuages pyroclastiques aurait littéralement cuit la population prisonnière. D’autres scientifiques considèrent plutôt qu’une bonne partie de la population serait morte asphyxiée, en raison des gaz toxiques. 

Il y a probablement du vrai dans chacune de ces analyses. Dans les deux cas, les personnes qui n’ont pas eu la chance de s’échapper de la ville sur des navires n’avaient aucune chance de survivre à la tragédie. En quelques minutes, la population a été condamnée.

 

L’énergie libérée par l’éruption était équivalente à celle de 100 000 bombes atomiques

La violence destructrice de l’éruption du Vésuve s’explique par la puissante énergie thermique émise par le volcan, soit l’équivalent de 100 000 bombes atomiques comme celles utilisées lors du bombardement des villes d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945.

Le nuage de cendres, de roches et de gaz éjecté par le volcan lors de son explosion se serait élevé vers le ciel à plus de 30 kilomètres. Les vents auraient ensuite scellé le sort de la population de Pompéi en soufflant le tout vers la ville.

 

À Pompéi, les dépouilles témoignent de la catastrophe

Préservées par les cendres et les coulées volcaniques, les dépouilles des habitants et des habitantes de Pompéi frappent l’imaginaire. Chaque année, des millions de touristes se déplacent pour les observer et mieux comprendre l’ampleur de la tragédie.

Plus de 1000 corps ont été exhumés ou recréés en moulant avec du plâtre les cavités laissées par ceux-ci dans le sol après qu’ils ont été ensevelis par le Vésuve. 

Corps des habitants de PompéiPhoto : Mario Laporta / AFP via Getty Images

Les amants de Pompéi sont sans doute les dépouilles les plus connues, l’étreinte de ces deux personnes a été immortalisée à jamais par l’éruption. La nature de leur relation reste encore aujourd’hui un mystère, mais l’on sait depuis 2017 qu’il s’agit de deux jeunes hommes de familles différentes.

À Herculanum, une ville près de Pompéi aussi ensevelie par l’éruption du Vésuve, un corps s’apparentant à celui d’un guerrier de la garde prétorienne a laissé les scientifiques perplexes depuis sa découverte, il y a une quarantaine d’années. 

Depuis quelques mois, de nouvelles analyses laissent croire que le soldat d’élite faisait partie des opérations de sauvetage. Il tentait probablement de se porter au secours d’une personne haut placée de la société romaine.

 

Le Vésuve est encore actif 

La dernière éruption du mont Vésuve remonte à 1944, mais le volcan est encore très actif et il pourrait exploser à tout moment.

Il est considéré comme l’un des volcans les plus dangereux au monde en raison de son histoire, mais aussi parce que près de 3 000 000 de personnes habitent aujourd’hui dans son rayon dévastateur. En cas d’éruption, Naples pourrait être réduite en cendres.

Le mont Vésuve derrière la ville de Naples

Photo : Andreas Solaro / AFP via Getty Images

Heureusement, le volcan est surveillé de près par des géologues à l’aide de technologies qui permettent d’avertir la population en cas d’activité volcanique ou sismique anormale.