« Tulipes » fossiles dans les Rocheuses

« Tulipes » fossiles dans les Rocheuses

Nature sauvage

Dans les Rocheuses canadiennes, il y a 500 millions d’années, des organismes vivants bien spéciaux, en forme de tulipe, ondulaient sous l’eau. Malgré leur allure végétale, les Siphusauctum gregarium ne se nourrissaient pas de soleil comme des plantes, mais d’algues et de débris comme des animaux filtreurs.

Des chercheurs ontariens viennent tout juste de les décrire en détail pour la première fois. Découverts en 1983 dans les schistes de Burgess, en Colombie-Britannique, ces animaux défiaient les tentatives de classification des paléontologues. L’analyse de plus de 1000 fossiles révèle qu’on a affaire à un genre unique sans équivalent moderne. Elle permet aussi de tracer le tableau de ce qu’était leur existence.

Hauts de 20 cm, ces animaux s’ancraient sur le fond marin pour filtrer l’eau grâce à un système de captation et un appareil digestif cachés dans leur cupule. Ils étaient si grégaires que les paléontologues ont surnommé les régions où ils abondent « massif de tulipes » (Tulip Beds). Dans les schistes de Burgess, une vingtaine d’autres organismes intriguent encore les scientifiques, qui les ont surnommés les Problematica.